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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

» Peu de temps après, le baron, son beau-frère, parut à la tête de ses vassaux ; tous ensemble se dirigèrent vers le château de Ferrais, où ils arrivèrent sans malencontre et où mon aïeul embrassa sa sœur. Tant de temps depuis leur séparation s’était écoulé, ils avaient tant de choses à se dire, que les premières semaines s’écoulèrent rapidement ; mais, parmi tout ce que le chevalier répétait à sa sœur, il ne disait pas un mot de l’injonction qu’il avait reçue dans le Château du Diable, où d’ailleurs ses gens avaient dormi sans qu’aucune apparition troublât leur sommeil ; aussi se moquèrent-ils beaucoup de leur guide.

» Un matin, en se levant, le chevalier trouva, sur la table placée près de son lit, la coupe mystérieuse qu’il avait enfermée au fond d’une armoire ; il appela ses domestiques, demanda qui avait déplacé ce chef-