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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

que ces demi-brigands attaquaient amis et ennemis, et qu’ils étaient en embuscade à une lieue de là.

» En même temps que cette mauvaise nouvelle était donnée à mon aïeul, d’épais nuages couvrirent le ciel, les vents sifflèrent impétueusement, et des gouttes de pluie chaudes et larges laissèrent deviner qu’un orage majeur allait éclater. On décida, malgré les rapports du guide, de passer la nuit dans le Château du Diable, où l’on se retrancherait du mieux possible, et où l’on pouvait braver le capitaine Merle. En outre, le guide et les deux bûcherons partiraient sur-le-champ pour aller prévenir la baronne de Najac de l’arrivée de son frère, afin que, de son côté, elle mit sur pied sa gendarmerie pour imposer aux maraudeurs.

» La satisfaction du guide, de n’avoir pas à passer la nuit dans le Château du Diable,