Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome II, 1838.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
104
SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

auquel j’ai toujours été sensible. Ce qui est extraordinaire me charme.

Si peau d’Âne m’était conté,
J’y prendrais un plaisir extrême.

Cette réplique, qui répondait tant à mon désir, me charma : la citation était heureuse.

Le comte de Lamothe, ne pouvant pas se refuser à ce qui lui était demandé d’une manière si aimable, entra ainsi dans sa narration :

« L’un de mes ancêtres, et l’aïeul de mon grand-oncle, le duc de Cardonne, maréchal de France, avait marié une de ses sœurs dans le midi de la France. Il y avait plusieurs années qu’il ne l’avait vue, lorsqu’elle lui envoya un exprès, porteur d’une lettre très pressante et conçue en tels termes que M. de Lamothe-Houdancourt, qui se titrait de chevalier Guillaume, ne put s’empêcher de con-