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ii
PRÉFACE.

tre : elles nous amusaient, sans doute ; mais le piquant de la nouveauté n’y était pas. Ces histoires étaient connues et légèrement rhabillées ; j’en fis la remarque.

Dans un coin écarté du salon, il y avait un petit monsieur tout ramassé, porteur d’une physionomie étrange, et aux vêtements encore plus singulièrement coupés. Il ne parlait pas, mais son sourire sardonique et son regard malicieux m’impatientaient. Je me faisais un vrai plaisir de l’embarrasser ; pour cela j’allai à lui, et prenant la parole :

« Monsieur, lui dis-je, il paraît que nos récits vous amusent peu ?

— Ce n’est pas faute, reprit-il,