Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

avait dû employer pour consommer cette malice que du fait en lui-même. Il demeura inexplicable pour tous.

Une autre fois, madame de La***, en montant l’escalier, vit distinctement, au plus haut palier, une figure gigantesque vêtue de noir, qui lui fit un geste de menace et qui disparut en même temps.

Dès lors chacune de ses journées et presque toutes ses nuits furent troublées par des actes de sorcellerie dont elle ne se trouva pas libre, en venant passer l’hiver à Toulouse. Sa santé en souffrit, et sa beauté en diminua. La belle saison la ramena dans sa terre de Beau…, sans la délivrer d’une obsession qui variait de forme et qui, au fond, était la même. Les prêtres consultés n’avaient su que dire ; les prières, les cérémonies ordonnées par le rituel en pareil cas demeurèrent impuissantes.

Il y avait un an, jour par jour, que cela