aussi jeune que jolie, vêtue d’une cotte rouge, d’un jupon rouge et d’une belle coiffe blanche avec de la gaze blonde tout autour ; mais que ses traits avaient de douceur, ses yeux noirs de vivacité et sa taille de souplesse ! Mon cœur battit à sa vue, et elle se mit à rougir. Mon costume n’annonçait pas un serf ; je ne portais ni collier de cuivre, ni couleur blasonnée : on reconnaissait que je n’avais de maître que ma volonté ; j’étais de haute taille ; j’avais des traits fortement modelés, de l’audace dans le regard, de la vivacité dans mes gestes ; et ma parole était haute et brève, comme celle de quelqu’un qui commande, et on devine cela aussi bien à la campagne qu’à la ville.
La jeune fille rougit ; son sein s’agita ; elle eut peur peut-être de moi, à qui elle faisait plaisir ; je me hâtai de la rassurer, soit en lui parlant, soit avec autant de mignardise dont