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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

tants d’Alzone environnait la maison de poste : leur curiosité souhaitait se satisfaire par la vue du comte Marouski. Il arrive enfin, on dételle les chevaux ; mais voilà que tout à coup Son Excellence éprouve une crise affreuse. Le chirurgien polonais qui l’accompagne déclare que le comte ne peut aller plus loin, et qu’il est indispensable de trouver à loger pour cette nuit dans Alzone.

On ne sait qui a désigné le logis de M. Revel, tant il y a que le premier écuyer du comte et le chirurgien viennent au maître et le prient d’accorder à Son Excellence l’hospitalité que plusieurs voisins offrent déjà. La vanité d’une part et la bienveillance de l’autre du riche bourgeois le rendent sensible à la préférence qu’on lui accorde ; et, tandis qu’il donne ses ordres à sa nièce, lui va au devant de l’étranger. À peine si celui-ci le remercie et le regarde, à tel point il