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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

L’aumônier passa donc le premier en répétant les prières de l’exorcisme consacrées par le rituel. Le comte venait après lui, suivi de ses frères, de ses enfants et de quelques amis d’élite ; chacun d’eux portait un crucifix d’une main et tenait une torche de l’autre. On sentit, en mettant le pied dans la caverne, une odeur sulfureuse et infecte qui fit reculer les plus braves. Cependant l’intrépidité du chapelain et du comte rassurant le cortége, on pénétra plus avant.

Ce fut avec un sentiment de profonde horreur que l’on aperçut je ne sais combien de squelettes humains, rangés sans ordre autour du sinistre autel dont j’ai déjà parlé. Il y avait sur celui-ci des charbons éteints et les cendres étaient encore chaudes ; mais rien de plus ne frappa les regards. Une sévère investigation ayant été sans aucun résultat, la trace du marquis de Foix demeura perdue,