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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

fructueuses une trappe qu’on leva ; elle donna passage sur un escalier qu’on descendit non sans quelque frayeur : il s’enfonçait très profondément dans la terre et parvenait à un souterrain dont l’issue atteignait une grotte située à quelque distance du château, en dehors des murs ; mais nulle part on ne vit la trace du marquis.

Le comte de Foix, que sa douleur égarait, passa la nuit dans de vaines recherches. Ce ne fut qu’au jour naissant que, se rappelant les dernières paroles de son père, il imagina de faire enfoncer la porte de fer par où l’on pénétrait dans la caverne mystérieuse. On n’y parvint qu’après un travail opiniâtre. Mais les plus intrépides, parmi les gens de la maison, déclarèrent, quand la porte fut ouverte, qu’ils n’iraient pas plus avant si le pieux aumônier ne se mettait à leur tête.