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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.
se mit à sourire, et s’adressant au maître de la maison :
« Ils sont pressés, dit-il, mais je vais leur commander d’attendre. Adieu, soyez prêt à minuit. »
Ces mots prononcés, il salua la compagnie, se leva et sortit de la salle sans que le marquis l’accompagnât selon l’usage, ce qui donna encore ample matière à l’observation. Le départ de l’inconnu délia les langues, on parut respirer plus à l’aise, et la marquise de Rochechouart ne put s’empêcher de dire au marquis :
« À quelle province appartient donc ce seigneur si familier et si sombre ?
— Madame…, il est étranger !… »
Ceci fut répondu si sèchement, que la marquise de Rochechouart n’ajouta rien à sa première question.
Le souper s’acheva, mais tristement ; nul