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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

de la maison se montra un instant embarrassé, néanmoins il ne dit rien et ne fit aucun geste que l’on put interpréter.

Le cor sonna de nouveau, plus aigre, plus éclatant, tonnant pour ainsi dire cette fois. Les dames, par un mouvement involontaire, se rapprochèrent chacune de leur protecteur naturel. Le chevalier Izalguier, dont la famille tenait sans contestation la première place dans la ville de Toulouse, s’adressant au marquis, lui demanda qui, parmi les voisins, manquait à la cérémonie et qui pouvait s’annoncer aussi arrogamment.

« Je l’ignore, lui fut-il répondu d’un ton sec, je vais envoyer à la découverte et je suivrai bientôt. »

Mais la parole expira dans la bouche du marquis à la vue du personnage qui entra dans ce moment. Il était de haute taille, vêtu à la mode du règne de Louis XIII ; ses traits