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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

tements tendus de riches tapisseries de soie d’or et d’argent ; Les meubles précieux étaient mis en évidence. La salle à manger ne désemplissait pas ; les tables se montraient somptueusement garnies de vases de matière rare, de pièces d’orfévrerie, en un mot de tout ce qui attestait l’antiquité des aïeuls du marquis. Les joueurs d’instruments les plus célèbres des contrées voisines de Toulouse venaient, dans ces grands jours, rehausser la pompe de ces fêtes par des concerts d’harmonie. Les belles voix, si communes dans le midi, ne manquaient pas non plus à ces solennités, où le chef du lieu se montrait galant, empressé auprès des dames, prodiguant les bals, les parties de chasse et les fêtes, de manière à se maintenir au premier rang parmi ses égaux.

Un jour où il s’agissait de célébrer le mariage de son petit-fils aîné, jamais réunion