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de Montmaure, burent avec lui dans la coupe de l’amitié ; et, ainsi que le lui avait prédit Edgard, un mois ne se passa point sans que son hymen fût conclu. Enivré des charmes de sa nouvelle épouse, séduit par ses nobles qualités, il oublia ses prestiges, et, pendant plusieurs mois, le bouc ne reçut point ses visites. Alarmé de ces dispositions nouvelles, Edgard lui apparut un soir où Geoffroy venait de quitter Caliste. « Salut au comte de Foix, » dit-il en l’abordant.

« Ah ! cher Edgard, réserve ce titre pour un autre.

— Quoi ! le grand Geoffroy a-t-il renoncé à son dessein ? Sa postérité, qu’il pourrait placer sur un trône, restera-t-elle sujette ?

— Il faudrait quitter le repos qui commence à m’être précieux ; il faudrait abandonner une épouse chérie.

— Pourquoi vouloir l’abandonner ? elle