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drière et dans quelque précipice. Mais toi qui dois un jour devenir l’égal du plus puissant d’entre nous, on t’a traité avec plus de douceur. Comme il fallait cependant te punir d’avoir contrevenu à mes lois, on t’a laissé pendant un jour dans l’incertitude sur ton sort à venir ; et, quant à mon voyage, j’ai feint de l’entreprendre pour détourner de dessus nous des soupçons élevés par la malignité ou par la vigilance. » Alors ces deux coupables se séparèrent, en se promettant de se revoir souvent. Dès le lendemain, Geoffroy quitta le château du baron son ami, et revint à Montmaure. Ce fut après que, pour obtenir la possession de Caliste, il fit des conjurations si fortes, qu’elles eurent tout le succès qu’il pouvait souhaiter. Ses pentacles, ses talismans triomphèrent de tous les obstacles. Le père, le frère de Caliste, oubliant leur ancienne rivalité avec la famille