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souvenirs d’un fantôme

froy de Montmaure sortit du profond assoupissement dans lequel il était plongé. En ouvrant les yeux, il se pressa de jeter un regard furtif autour de lui. Son étonnement, son chagrin furent à leur comble lorsqu’il se vit couché dans son lit et reposant dans la chambre du château de Belvèse où il avait coutume de demeurer. « Hélas ! se dit à lui-même ce pervers qui brûlait de consommer sa perte, tout ce que j’ai vu cette nuit n’était donc qu’un rêve de mon imagination ? Elle a disparu cette espérance qui me promettait le trône de Foix et la main de Caliste ; tout ce que j’ai vu n’était qu’une erreur. Edgard et son épouse (ici Geoffroy frémit) reposent assurément avec tranquillité, et jamais Edgard n’a eu de pouvoir sur les princes des airs. Mais non, je n’ai point été le jouet de mon imagination ; tout ce que j’ai vu portait l’empreinte de la vérité. Courons trouver Ed-