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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

pagné de son cierge, dans l’église paroissiale, richement décoré des présents du couple amoureux ; les barons, les chevaliers et les seigneurs châtelains suivirent l’évêque : au milieu d’eux, se distinguait le beau Timoléon ; il allait devancer à l’autel son amante, qui dérobait à l’amour le temps qu’elle employait à soigner sa parure. La marche fut interrompue à l’aspect d’un chevalier d’une stature gigantesque, qui parut à la barrière du château, monté sur un fort cheval noir, et revêtu d’une armure noire. Cet inconnu, d’une voix formidable, défia au combat à outrance le vicomte de Nissan, et se servit, pour son défi, des termes les plus insultants. Timoléon était brave, et sur-le-champ, appelant ses écuyers, il demanda ses armes, les revêtit, monta sur son cheval de bataille, et se prépara à combattre son adversaire.

Cependant le ciel se couvre de sombres