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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.
cendre, on monte dans sa chambre ; la porte est ouverte, et l’on voit…, objet d’horreur ! mon frère renversé sur le plancher, et nageant dans son sang !… Les varlets[1] consternés, relèvent son corps, le portent en pleurant dans l’église pochaine, et lui font faire des obsèques convenables à son rang. Sa main avait saisi le glaive dont Mainfroid l’avant frappé ; après sa mort, il le tenait encore, et ce fut en vain que l’on s’efforça de le lui arracher ; on ne put y parvenir, et le fer homicide suivit Sanche dans la tombe.
» Les soupçons du meurtre tombèrent sur Mainfroid : depuis lors, sa patrie ne le revit plus. Pendant huit années, il parcourut la France, l’Angleterre, les Espagnes, l’Allemagne, pourtant toujours avec lui le souvenir
- ↑ Nom que l’on donnait aux écuyers subalternes.