Didier se distingua dans le tournois, et partagea avec ces preux chevaliers l’honneur de la victoire.
Pendant une soirée (ou après le souper), Arnaud et ses hôtes se plaisaient à se raconter leurs mutuelles aventures ; on vint à parler des esprits : dans ces siècles peu éclairés, on y croyait encore, et chacun se rappelait une histoire effrayante. Gérard de Durfort, en les écoutant, versait des larmes, on le pressa d’en apprendre le sujet : « Hélas ! dit-il, je pleure un frère chéri, que vos discours ont rappelé dans ma pensée ! » On le prie de s’expliquer. « Je le veux bien, leur dit-il ; préparez-vous à entendre une histoire tragique, et un terrible exemple de la justice divine !…
» Mon frère Sanche de Durfort revenait de la Terre-Sainte avec Mainfroid le hardi ;