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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

les accueillit gracieusement, et tous ensemble pénétrèrent dans une salle basse assez proprement décorée de tapisseries et d’un meuble complet de damas jaune.

Il commençait à faire froid ; le page alluma un grand feu. La dame, après avoir quelque temps soutenu la conversation, passa dans sa chambre, qui était voisine, afin, dit-elle, de quitter sa parure de ville. Le comte, rempli d’audace, s’y rendit peu après, en ayant soin de fermer la porte. Cette pièce, encore, était toute jaune : M. de Maurand en fit la remarque et s’en étonna ; mais s’étant aperçu que la maîtresse du lieu était brune, il comprit le choix de la couleur générale.

La dame se récria d’abord sur son insolence ; il commença par demander pardon, et puis osa manquer de respect à l’inconnue. La résistance fut assez longue ; mais comme