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sa parure. M. de Maurand, s’approchant d’elle, s’écria sur le danger que courait une aussi jolie femme à pareille heure dans les rues de Toulouse. Elle répondit en minaudant, la conversation s’engagea ; l’étrangère, après plusieurs simagrées, finit par accepter la main du comte qui, disait-il, voulait la ramener chez elle.

Ils traversèrent une grande partie de la ville, et arrivèrent, par plusieurs rues détournées, jusqu’à la rue de Las Crose, alors presque entièrement inhabitée, et où l’on trouvait des champs labourés.

Là, s’élevait une petite maison qui paraissait nouvellement bâtie. Le page ouvrit la porte, et à l’instant où la dame et le comte allaient la franchir, les deux amis de celui-ci, pressant le pas, arrivèrent. Le comte de Maurand demanda à la belle étrangère la permission de lui présenter ses camarades : elle