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— Que la volonté de Dieu soit faite, répondit Simon Ruphat ; c’est lui qui m’a donné la vie, il est le maître de la reprendre. »

Il revint au repas commencé et l’acheva avec la tranquillité d’un homme de bien, qui chaque jour règle sa conduite pour se préparer à partir quand le ciel le voudra.

Simon Ruphat fit son testament, partagea ses biens entre ses enfants, paya ses dettes, libéra ses débiteurs, et, les choses de ce monde étant faites, il ne s’occupa que de son avenir.

La fièvre le saisit ; les médecins déclarèrent le danger. On lui apporta les derniers sacrements. Il venait de recevoir le saint-viatique, lorsque tous les assistants, clercs et séculiers virent entrer dans la chambre un squelette revêtu des habits sacerdotaux, qui s’approchant du moribond :