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PRÉFACE

borné de ce que l’intelligence de l’homme peut parcourir ! »

L’inconnu ou le vieillard ; en prononçant ces mots, y mit une solennité qui me frappa.

Je l’examinai avec plus d’attention, et son aspect, qui d’abord m’avait paru grotesque, me sembla vénérable. Lui s’était arrêté un instant, puis il poursuivit :

« Oui, le malheur de l’homme est de douter de tout ; l’orgueil vient de l’ignorance ; il pose des bornes à ce qui n’en a pas ; il nie ce qui sort des règles communes de la nature ; et pourtant, combien de fois la suprême intelligence a voulu communiquer avec nous par le moyen d’êtres sur-