Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.
iv
PRÉFACE.

— Je ne demande pas mieux, et si votre complaisance le veut ainsi, je suis prêt à vous écouter.

— Monsieur, me dit l’inconnu, d’une voix sombre et sévère, prenez-y garde, ce ne sont pas jeux d’enfants : les histoires que j’ai à vous raconter sont toutes inédites, je les ai recueillies dans les archives des cours souveraines, dans les chartriers des couvents, des chapitres et dans ceux des principaux châteaux de la France et de l’Europe. Là se trouvent ensevelis des faits terribles, tragiques, singuliers. Le philosophe s’en moque ; mais de quoi ne se moque-t-il pas ? à l’entendre, il n’y a de vrai que ce qu’il peut comprendre. Hé ! que le cercle est