Page:Lamontagne-Beauregard - Visions gaspésiennes, 1913.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.
37
VISIONS GASPÉSIENNES


POÉSIE


Toi qui reviens, chaque matin,
Errer au fond de la ravine
Pour entendre, dans le lointain,
Les échos de la voix divine ;
Toi qui, de beaux vers altéré.
Guette le mot qui rassasie.
Si tu n’as pas encor pleuré.
Ne cherche pas la poésie !

Qu’importe que ton œil charmé
Se pose en riant sur la vie ;
Que ton cœur aimant soit aimé,
Que ta belle âme soit ravie !
Pour éclairer un sombre jour,
Et pour bien chanter l’espérance,
Ce n’est pas assez de l’amour,
Il te faut de plus la souffrance !