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VISIONS GASPÉSIENNES


LA VIEILLE MAISON


Ô ma vieille maison, ô ma maison bénie,
Laisse-moi donc chanter ta muraille jaunie,

Ton parc, où les anciens sont tant venus s’asseoir,
Tes grands arbres tordus qui frissonnent le soir,

Ta fontaine cachée au milieu des avoines,
Et dont le bord abreuve encore des pivoines.

Ô ma vieille maison, où ma mère grandit,
Ah ! laisse-moi chanter ton toit qui s’enlaidit !

Les bardeaux que tu perds, et que le vent emporte,
Les œufs de papillons qui pendent à ta porte,