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UN CŒUR FIDÈLE

deux énormes saules dont les branches pendantes touchaient presque le sol.

Le vieux banc, lui, résistait encore, le banc de bois sur lequel les couples anciens s’étaient assis, s’étaient aimés par des soirs semblables…

À la nuit tombante, pendant deux semaines, Jean et Marie se retrouvèrent sur le vieux banc.

Oh ! l’attrait des vieux bancs, le soir, au fond des jardins !…

Qui dira le charme de votre solitude, vieux bancs de bois appuyés au tronc des arbres, vieux bancs décrépits que les amoureux recherchent à la fin du jour !

Quand les tièdes nuits d’été ramènent les rêves de tendresse, les soupirs d’amour,