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UN CŒUR FIDÈLE

Un matin, vers dix heures, Joseph Gendron du quatrième « rang », beau-père de Gros-Jean, arriva en voiture et s’assit, l’air consterné.

Il dit tout de suite à sa fille, d’une voix inquiète :

— Pourrais-tu venir avec moi ? Ta mère est bien malade. Son rhumatisme lui a tombé dans l’estomac ; elle peut presque pas souffler. Elle te fait demander pour la soigner, vu que t’as une grande fille pour garder la maison.

— Oui, bien sûr que j’y vas ! Elle courut chercher son manteau, son chapeau et toute essoufflée, elle partit, donnant ses ordres à Marie pour la tenue de la maison.

— Oublie pas de soigner mes poules et mes petits poulets, ceux de la dernière