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UN CŒUR FIDÈLE

insoupçonnées faisaient naître en son âme des rêves immatériels. Elle croyait qu’elle serait heureuse dans cette maison, pour toute sa vie, sans crainte, sans inquiétude, confiante en la bonté du Seigneur qu’il est si doux de servir. Elle demanderait qu’on la mette avec Mère St. Alexis, pour le soin de l’autel et la confection des fleurs de cire. C’est elle qui allumerait les lampions, pour les saluts et les messes solennelles. C’est elle qui disposerait les gros bouquets aux feuilles d’argent, elle qui broderait les fleurs d’or sur les voiles du Tabernacle. Et c’est elle qui, comme l’ange gardien du Saint Lieu, s’agenouillerait la dernière, tous les soirs, dans une muette contemplation, élevant de plus en plus son âme très pure dans l’infini silence de la chapelle où