nion, la voix si pure de Mère Marie des Anges chantait le cantique d’amour divin :
« Mon bien-aimé ne paraît pas encore ;
Trop longue nuit dureras-tu toujours ? »…
il lui semblait éprouver déjà un peu des joies
célestes que Jésus accorde à ses servantes
dans le grand silence des cloîtres.
Elle fermait les yeux, joignait les mains
avec extase, dans une ardente et profonde
prière, et son âme devenait rayonnante
comme une très pure aurore. Le soir,
après la prière en commun, il lui arrivait
souvent de s’attarder à son banc, dans une
douce méditation. Les invisibles puretés
de cette maison, les forces mystérieuses,
la vieille et vibrante foi de sa race, la secrète
magie de la blanche atmosphère dans laquelle
elle vivait, toutes ces puissances