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UN CŒUR FIDÈLE

sition l’approche de l’automne avec ses vents froids et ses nuits glacées. Bien enveloppée dans son épais manteau de drap brun, un foulard de laine autour du cou, Marie s’en retournait en voiture avec son père après avoir embrassé toute la maisonnée et promis d’écrire souvent.

Quand elle apercevait le clocher du couvent qui se détachait sur le bleu de la mer et s’élevait d’un bosquet d’arbres touffus, elle éprouvait une certaine joie. Elle était attachée à plusieurs de ses maîtresses. Elle aimait aussi d’une solide amitié un grand nombre de ses compagnes. Il lui était agréable de vivre dans cette maison, si propre, si paisible, où les joies étaient aussi profondes que les sacrifices étaient grands. Elle aimait les jours de parloir,