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UN CŒUR FIDÈLE

mais tout était si propre que ça se trouvait plaisant à regarder. Il y avait trois beaux enfants qui jouaient ensemble. Tout le monde avait l’air content. Je les regardais et je pensais en moi-même : « Ils sont heureux ceux qui reviennent tous les soirs à la même maison, ceux qui mangent à la même table, qui couchent toujours dans le même lit, ceux qui ont un chez soi ceux là sont heureux »… Il se tut, honteux de lui avoir dévoilé ces détails humiliants. Elle, navrée par le récit si lourd de douloureuse détresse, demanda aussitôt :

— Et quand donc es-tu parti pour Lowell ?

Justement quand j’ai laissé Joseph Blais. C’est là que j’ai eu le plus de misère.