Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
UN CŒUR FIDÈLE

elle ne tardait pas à laisser le rouet, comme si elle avait entendu la voix de son mari : « Laisse donc ça, femme : il y a belle lurette que le soleil est couché ! »

Malgré tout il fallut songer à diriger les travaux de la ferme. Au printemps ce fut la semence, l’été la récolte, et l’automne les labours.

Dès que vint le printemps, Marie prit comme « engagé ». Pit Lefrançois. Il avait déjà travaillé sur leur terre, s’entendait bien aux travaux des champs, était robuste, et vaillant comme quatre. Il se levait au petit jour et déjeunait en marchant. À l’ouvrage il n’avait pas son pareil. Aussi s’en remit-elle beaucoup à lui pour la conduite des travaux.