Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168
UN CŒUR FIDÈLE

seoir près du poêle. Le froid courait dans ses veines et ses dents claquaient. La mère Blouin qui arrivait, dit : « Ses frissons m’inquiètent ». Marie lui fit prendre une tisane bien chaude. Mais les frissons continuaient à le secouer. Il se coucha. Les voisines consultées dirent qu’il fallait le faire suer. Des sacs de blé chaud furent apportés dans son lit, ainsi que des bouteilles d’eau bouillante. On lui recouvrit la poitrine de cataplasmes qui laissaient des brûlures sur la peau. Il était en nage et cria qu’il étouffait. Les frissons cessèrent, mais la fièvre le prit, les poumons se contractèrent et sa poitrine devint haletante.

Dans sa gorge de plus en plus serrée, sa respiration laissait entendre de sinistres sifflements. L’oppression se calmait par-