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Marie exerça sans retard sa mission de ménagère. Elle éprouvait un plaisir mêlé de curiosité à découvrir des armoires pleines de linge de toutes sortes, de couvertures de toutes couleurs. Elle trouva des piles de draps fins et des serviettes en pure toile, le tout plié avec soin par des mains habiles, les mains de la première femme, la morte. Comme elle travaillait bien ! murmurait-elle, pendant que ses doigts tremblants expertisaient ces divers tissus.

Elle sortit toutes ces richesses des armoires pour en chasser l’odeur de renfermé qui s’en dégageait. Puis elle les fit tremper dans l’eau de savon et les étendit sur l’herbe pour les faire blanchir. Alors elle se rappela les paroles de mère Alphonsine,