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UN CŒUR FIDÈLE

— Tu feras les deux, lui répondit Gros-Jean, en l’amenant à table. Les convives, quand ils furent assis se touchaient des épaules.

— Tassez-vous ! J’ai pas de place.

— Pousse-toi ! Pousse-toi ! criaient les invités. Et les rires sonores accompagnaient ces exclamations.

La femme de Gros-Jean dit en riant que c’était une bonne chose d’être tassés comme cela, que ça forçait les hommes à se tenir droits… Et elle lança un regard sévère à son mari dont le visage devenait de plus en plus rubicond. Enfin, coude contre coude, on mangea avec appétit.

L’air pur des montagnes et la randonnée en voiture avaient stimulé les estomacs.