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bureau des douanes : Customhouse. Ceci, il est vrai, est du ressort du gouvernement, mais les maîtres de poste ne pourraient-ils pas demander qu’on leur donne une enseigne dans la langue commune ? Un magasin est un General Store, un boulanger est un baker, un épicier est un grocer. On se croirait dans un village anglo-saxon. Voilà un état de choses qui doit nous faire réfléchir. Ces enseignes-là n’ont pas leur raison d’être. Elles n’ont pas leur raison d’être, non parce qu’elles sont anglaises, mais parce qu’elles sont d’une langue étrangère, et que les langues étrangères appartiennent aux pays étrangers. Elles seraient rédigées en italien, en allemand, en espagnol, ou en japonais, que la faute serait la même…

Réfléchissons à cette insouciance. N’est-ce pas là une sorte de reniement de notre