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sion à voir, ici et là, des affiches faites dans un français pitoyable. Sur un pont : «  Défence de trotté », ou « Défence de fumé », sur un petit bureau de poste : « Bureau de Post », sur une maison : « M. un tel charretié », « M. un tel Cordonnié », « Répareur de voitures », « Réparations de tout genres ». Sur un hôtel : « Repas servis à tout heure », sur un magasin : « Réduction de toutes sorte », et que sais-je encore ? Enfin, un français qu’on dirait massacré à plaisir. Et pourtant, un petit moment de réflexion, de démarche ou d’étude eut suffi pour conserver à ces belles campagnes une admirable tenue française ! Mais il y a pire. Il y a dans les campagnes canadiennes françaises des enseignes entièrement anglaises, et qui portent cependant un nom bien français. Le bureau de poste se nomme Post Office et le