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sain. Efforçons-nous de lui faire pousser des branches vigoureuses qui résisteront à l’orage, et d’où rayonnera un jour, sous le soleil des beaux étés, le magnifique épanouissement de la vie.

Après la question de la foi, et avant les questions matérielles, celle de la langue est, sans doute, une des plus importantes pour nous. Puisque nous sommes appelés à devenir les vrais héritiers des aïeux, habitants des campagnes, faisons sur ce point un examen particulier. Comment traitons-nous notre belle langue française ? De quel respect l’entourons-nous ? Comment la défendons-nous ? Ceux d’entre-nous qui ont parcouru, par les belles routes claires bordées de clôture grise, les paroisses de notre province, n’ont-ils pas été — s’ils ont au cœur l’orgueil de la race — sans ressentir une pénible impres-