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aux siens, pour être protectrice et maternelle, la maison veut s’imprégner de l’air doux des collines et respirer les souffles du ciel. Elle veut que le jour luise sur le front de l’enfant qu’elle protège dans son berceau, afin que lorsqu’il sera grand, il ait un corps résistable, un esprit clairvoyant, une âme chercheuse de lumière. Et la maison souffre quand cet enfant, promis aux tâches futures, ne devient pas l’être robuste que la patrie attendait.

Voilà le vrai but de l’hygiène : former une race solide dont le corps sera le serviteur de l’âme, conserver à la nation toutes ses forces, mobiliser ses chances de survie. Et Dieu sait combien il faut de forces aux petites nations pour vivre à côté des grandes !

La gerbe de blé représente l’espoir du monde. Depuis que l’univers existe, les