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Et, l’hiver, comme nous sommes esclaves des préjugés ! Nous barricadons avec beaucoup de soin nos fenêtres et nos portes. L’air de la maison, jamais renouvelé, devient finalement un poison. D’une année à l’autre, les poitrines faibles s’affaiblissent davantage, devenant des proies faciles pour la tuberculose. On voit, parfois, dans nos campagnes, des familles entières atteintes de consomption. Il est vrai que cette maladie a d’autres causes, mais il a été reconnu que l’air vicié des maisons en est une.

La maison, cependant, désire protéger ceux qu’elle abrite, car, à nous voir ainsi sans cesse, la maison finit par nous aimer. Elle se réjouit de nos joies et souffre de nos peines. Et pour être plus gaie elle veut de la lumière, pour être plus jeune elle veut du soleil. Pour être meilleure