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bonne arme tenue par une main débile, et que nous servira d’être braves si nous ne sommes pas assez nombreux ?… Voilà encore un sujet sur lequel on est trop longtemps resté muet. Le fléau de l’influenza — à quelque chose malheur est bon — a fait voir les vides à combler, et le mouvement hygiénique commencé depuis quelque temps s’accentue rapidement chez nous.

Les intelligences se sont éveillées et les cœurs se sont émus. On a organisé des cercles athlétiques et formé des associations sportives. Les collèges et les couvents encouragent la culture physique. On a créé des cours d’hygiène publique. Des œuvres admirables aident les enfants à naître et à vivre. Mais cela est surtout pour la ville. La campagne ne jouit pas ou presque pas, de ces privilèges. L’air y