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lèvres d’habitants : « Les gens instruits ne nous regardent pas ; ils nous dédaignent : comment pouvons-nous être fiers de notre métier »…

Voilà un dur reproche. Mais il a été trop souvent mérité. C’est notre devoir à tous de témoigner à la classe agricole de l’affection et de l’encouragement. Aimons les habitants. Qu’ils sentent que nous les aimons. Que notre sympathie soit profonde, notre estime sincère, et notre sourire vrai. Aimons-les par le cœur, aimons-les par la pensée, aimons-les par le geste, car en les aimant c’est la patrie que nous aimons…

Avons-nous compris vraiment la beauté de leur tâche, la part qui leur revient dans la survivance d’une race, et la promesse