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beur dont les jours sont solidaires aux miens. Je compris, alors, dit-il,

…qu’en ce monde où nous sommes
Nul ne peut se vanter de se passer des hommes.
Et, depuis ce jour là, je les ai tous aimés »…

— Voilà la leçon que ce poète nous donne. Il nous enseigne la fraternité comme un devoir, comme une chose due envers nos frères dont le labeur nous permet de survivre. « Je vis que les champs étaient semés » c’est-à-dire je vis ce que j’aurais dû faire pour rassasier ma faim, quoique je n’aie pas ouvert un sillon et retourné une gerbe. Voilà une leçon pour nous tous qui, si souvent, regardons les champs sans les voir.

Avons-nous vu que les champs étaient semés ?…

Ceci nous amène à ces questions. Aimons-nous assez les habitants ? Avons-