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leurs rouets un peu de leur vie… Si vous écoutiez la solitude des nuits vous entendriez le souffle des morts… Si vous regardiez les profondeurs du silence vous verriez passer, visions blanches, les jeunes femmes anciennes qui font marcher les vieux rouets, et chantent les refrains d’amour qui, jadis, sur leurs lèvres, chantaient… »

Le vieux rouet ne fut pas vendu.

Et depuis lors, souvent ainsi, par les nuits mystérieuses, dans la poussière du grenier, comme aux heures de joie lointaine, et doucement conduit par une main invisible, rou… rou… rou… le vieux rouet tourne, tourne…