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bats aussi, mais des combats qui sèment la vie, et ses victoires sont l’espoir du monde. Le premier ouvrier de la civilisation c’est lui. C’est lui qui fait reculer l’ombre et s’étendre l’horizon. C’est lui qui fait des éclaircies dans la forêt, qui laisse, en marchant, des traînées de lumière… Il va toujours de l’avant. Il a la soif des cimes. Il marche à l’assaut des monts, et découvre à l’univers les richesses de la terre. Il est le conquérant que Dieu dit à l’homme d’être, et quand, arrivé au sommet des collines, il se trouve en face du ciel, l’aube le salue comme son frère, et la nature l’acclame comme son enfant… Son œuvre est l’œuvre utile par excellence. Sans lui, les campagnes que nous aimons n’existeraient pas. Sans lui, nous ne verrions pas flotter sur nos champs les chevelures soyeuses des orges, et les perles des avoi-