Page:Lamontagne-Beauregard - Récits et légendes, 1922.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 106 —

nant était favorable. Son étoile était bonne. Par lui, l’Angleterre la conquérante allait voir s’enrichir son domaine d’un pays immense, plein de promesses, dont on parlait depuis longtemps avec convoitises. Vraiment la fortune lui souriait. Devenant maître de cette situation difficile, il tenait maintenant la Nouvelle-France entre ses mains. Lord Boulingbrook n’avait-il pas écrit au comte d’Orrery, en apprenant son arrivée heureuse à Boston : « Vous pouvez être assuré que nous sommes maîtres, à l’heure qu’il est, de toute l’Amérique septentrionale » ? Sir Walker était donc orgueilleux de sa destinée. « Avec quelle joie, se disait-il, je vais jeter l’ancre en face de Québec et braquer mes canons sur ce haut promontoire ! Comme les Français vont être pétrifiés de la beauté de ma flotte et du nom-