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LA MOISSON NOUVELLE


Il tourne la glèbe féconde,
Et les sillons durs et flétris ;
La sueur l’aveugle et l’inonde.
Et ses pauvres pieds sont meurtris ;

Mais le soir quand le champ s’embrume,
L’homme se redresse, content :
Il songe à l’humble toit qui fume,
11 songe au foyer qui l’attend !…

— De même au soir de notre vie,
Quand notre ciel va s’assombrir,
Quand la côte est toute gravie,
Et que vient l’heure de mourir,