Page:Lamontagne-Beauregard - La moisson nouvelle, 1926.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170
LA MOISSON NOUVELLE


II


Lorsque, seul dans le chemin sombre,
Traînant tes rêves désolés,
Triste, tu pleureras, dans l’ombre,
Sur tous les beaux jours envolés.

Portant tes regards en arrière,
Sur ces instants si tôt flétris,
Songe à la petite rivière
Qui chante dans les aulnes gris !…

Ah ! souviens-toi de la fontaine
Restée encor fraîche depuis,
Du saule penché sur la plaine,
De la margelle et du vieux puits !…