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LA MOISSON NOUVELLE


Mais un jour en passant près d’une humble demeure
Dont la porte sourit sous les aulnes tremblants,
Tu songeras au toit où ton vieux père pleure
Et vieillit seul et triste avec ses cheveux blancs…

Les souvenirs viendront frapper ton cœur de pierre,
Tu frémiras de voir au loin fumer les toits ;
Des larmes surgiront au fond de ta paupière,
Et tu te souviendras des beaux jours d’autrefois…

Tu verras la maison, la colline fleurie,
La mer où les bateaux flottent dans l’air du soir.
La grange, le verger, le champ, la bergerie,
Et le banc du jardin où tu venais t’asseoir…