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SIMPLE HISTOIRE.



P ar un bel après-midi de Septembre, je me promenais dans les paisibles allées du grand parc Lafontaine. Les teintes effacées que possède l’atmosphère d’automne mettaient comme un voile de douceur sur ces sentiers tout habillés de verdure, où s’en vont avec lenteur les rêveurs et les amoureux.

Les arbres, divers et touffus, rejoignant leurs feuillages épais, formaient cette espèce de sous-bois, frais et reposant, qu’il est si agréable de trouver au centre d’une grande ville comme Montréal. Déjà des feuilles nombreuses, mordues par la fraîcheur des nuits, avaient ce rouge vif et ce jaune doré qui les fait contraster du reste des bois, et ressembler à d’immenses bouquets suspendus… Une brise molle glissait